En proie aux pires difficultés financières, l’avenir est de plus en plus sombre pour le fabricant nippo-suédois. 2010 sera l’année de la renaissance ou de l’enterrement.

Toujours en manque cruel d’inspiration, Sony Ericsson est décidément bien mal embarqué. La chute vertigineuse de ses ventes ne le place plus qu’aux alentours de 5% de parts de marché. Mais, bien pire encore, son déficit se creuse à près de 300 millions d’euros en un trimestre.

Le scénario ressemble de plus en plus à ceux qui ont eu lieu pour Siemens et Motorola. Le premier pour sortir une kyrielle de téléphones dont tout le monde se fout pas mal. La plupart n’arriveront de toutes façons jamais dans les rayons des magasins. Le second pour annoncer perpétuellement son retour sur la grande scène. Malgré quelques signes positifs, on attend toujours de Sony Ericsson des appareils qui en valent la peine. Les Aino, Yari et Satio sont déjà pratiquement à la poubelle. Ils ne sont certes pas inintéressants mais arrivent largement trop tard pour susciter ne serait-ce qu’une once d’enthousiasme.

Il est plus que probable que Sony Ericsson ne survive pas à l’année 2009 dans ces conditions. A moins d’un miracle. Définitivement largué dans les téléphones pour marchés émergents, absence complète dans le secteur des smartphones, il reste les services. Mais ces derniers sont toujours dans les cartons ou peinent à progresser, voire exister. Où reste dont Playnow et ses multiples déclinaisons ?

Dans les mois à venir, il sera intéressant de surveiller la position de Sony. Le géant japonais risque fortement de reprendre l’entité à son compte et développer enfin le portefeuille de produits. Bien entendu, il s’agit d’un mouvement à long terme. Rendez-vous donc en 2010. En attendant, Sony Ericsson est cliniquement mort, plongé dans un comas dont il sera difficile de sortir.

Pour les nostalgiques, on retiendra que Sony Ericsson aura été le premier à proposer un photophone auto-focus, le K750.